
D
Le portrait est calme, figé, mais les flammes commencent à le lécher. Elles consument autour, mais l’intégrité du visage demeure intacte. Le danger est là, mais il n’a pas encore pris toute la place.

E
Tout est blanc, brûlant. La lumière envahit l’image, mais ce n’est pas une clarté salvatrice. L’œil et la bouche flottent, perdus dans ce brasier. C’est le moment où l’on comprend que quelque chose ne va plus.

P
Les flammes se transforment en cendres, en tourbillon. Le visage se désagrège, aspiré dans une spirale dérangeante. L’horrifique prend le pas sur le réel.

R
Le feu s’apaise, mais le visage n’est plus le même. Brûlé, ravagé, il accepte son état sans le combattre. Une accalmie trompeuse, où l’on se résigne à ce qui est.

E
Tout continue de flamber, mais ce n’est plus "nous". L’image bascule, inversée, comme si le portrait devenait une autre version de lui-même, étrangère, distante.

S
Ce n’est plus qu’un spectre. Le visage est pixelisé, sans contours nets, sans définition. Une version floue, une réminiscence d’un "avant" déjà trop loin.

S
L’image commence à pourrir. Les ombres s’étendent, le noir grignote chaque espace, étouffant peu à peu la lumière restante.

I
Le visage lutte encore, mais le noir l’engloutit. Ce qui reste semble figé dans un dernier rictus de colère ou de douleur, juste avant de disparaître.

O
Il ne reste plus grand-chose, juste les braises d’un portrait à peine visible. Ce qui pouvait brûler brûle encore. Ce qui pouvait être consumé l’a été.

N
Tout est noir, calciné. Seule une trace subsiste, comme une gravure sur pierre cendrée. La dernière marque d’une présence qui n’est plus.